SULTANAHMET KÖFTECISI… DÉCOUVERTE D’UN PLAT TRADITIONNEL LOCAL !
Istanbul, jour #2, midi…
Levé très matinal ce jour car la to-do liste est chargée… Passé midi, je dois dire qu’on a déjà beaucoup marché et visité, il est vrai que les centres d’intérêts sont légion à Istanbul, on pourrait passer une demi-journée sur chaque site tellement ils sont grands, intéressants et chargés d’histoire. Bref, cela sous-entend qu’on a l’estomac dans l’étalon (pauvre bête !), la culture c’est bien, y allier la nourriture c’est mieux encore !
Ce midi, Ayhan nous emmène au Tarihi Sultanahmet Köftecisi Selim Usta, un établissement qui a pignon sur rue depuis 1920, le temple du Köfte, plat traditionnel turque par excellence. Comme bien souvent, il faut reconnaître que ça ne paie pas de mine au premier abord, mais le rez-de-chaussée est bondé, c’est bon signe, et de ce fait, nous voilà parti pour le premier étage où nous attendent de chouettes tablées. Service rapide, comme le tempo du Blue Rondo de Dave Brubeck… à la turk ! Ici rien ne traîne jamais, ça donne la nette impression que les locaux viennent uniquement pour manger fissa, alors que notre approche européenne est plutôt celle de prendre du bon temps d’abord. Dès lors, je ne vous dis pas, le service trace comme la souris la plus rapide du Mexique !
Nous commençons, tiens donc, par une soupe aux lentilles mais ce midi on sent que la recette est différente, elle est plus onctueuse, du velours au palais ! Les assiettes sont accompagnées de grosses miches toute fraîches, on s’en donne à cœur joie. Je dois vous avouer un truc, la soupe velours s’est transformée en tapis de fakir, because Bibi et d’autres téméraires y ont ajouté gaiement, et sans retenue aucune, un mix de piments locaux, et là, je peux vous dire que ça swinguait largement à du 150 à la noire ! Tout à coup, il fit beaucoup plus chaud dans la Corne d’Or !
Arrivent dans la foulée des frites, mais pas le plat… curiosité légitime de Gourmandiseur, je goûte… mais, nom de Dieu, elles sont délicieuses ! Allez, c’est la curée ! « Haro sur le baudet ! » Arrivent enfin les köftes, servis eux aussi avec sauce et piments qui entretiennent le tempo. En bouche, c’est « Atomic Basie » !
Alors, je vous connais… vous allez me demander : « Le köfte, finalement, kezako ? »
Bin, le köfte (ou keufté, kufteh, kefta, Qofte, Kofta), du verbe persan kouftan ou koubidan, « écraser » ou « frapper », est un morceau de viande (parfois sous la forme de boulettes) que l’on sert en Iran, au Maghreb, au Machrek, dans les Balkans, en Arménie, en Turquie, dans le Caucase (Tchétchénie), au Pakistan et dans le sous-continent indien… et accessoirement en Outremeuse (Smiley !). Dans sa forme la plus simple, le köfte se compose de viande hachée, généralement du bœuf ou de l’agneau, mélangée avec des épices et des oignons. C’est tout simple mais il faut bien reconnaître que c’est crevé bon ! Pas besoin d’avoir faim pour en manger, on en croque par pure gourmandise ! Je comprends que ce plat de viande soit un incontournable de la cuisine turque, ces köftes enchantent littéralement nos palais.
Faut bien dire que ce restaurant historique sait y faire, on y prépare des köftes depuis 1920, d’ailleurs on ne sert pratiquement que ça, un menu quasi-unique vous sera proposé ! Ici, pas de grande gastronomie, mais une nourriture simple, gourmande et abordable, une valeur sûre ! Pensez qu’un menu complet, boisson comprise, vous coûtera 750 livres turques, donc moins de 20 boules. Pince-moi, je rêve ! Aïe !
