LE MANGEOIRE… ON SENT QUE TOUT ICI EST FAIT AVEC AMOUR !

Ça devient décidément une habitude, ce midi, départ de notre merveilleuse stagiaire Loane, alors nous allons au restaurant, d’un côté ça n’a rien pour me déplaire mais d’un autre côté, il y a malgré tout un pincement au cœur puisque nous avons appris à nous apprécier et à travailler ensemble pendant six mois…  Je vais proposer que dorénavant nous allions manger quand une nouvelle commence, ça nous changera… (Smiley !)

Victime de son succès, décrocher le sésame pour avoir une table à « Le Mangeoire » relève plus de Koh-Lanta que « Des chiffres et des lettres » !  A chacun de mes derniers appels, j’ai systématiquement reçu la même réponse… « Mon chéri, il faut appeler plus tôt, nous sommes complets ! » mais comme cette fois nous nous y sommes pris à temps, j’ai dégoté une table pour cinq couverts, bingo !

Mais, pas de chance, Monsieur le Directeur veut nous voir à 14h00, ce sera dès lors un repas au lance-pierre, et du coup, pas d’entrée (Snif !) mais des plats (Yes !).  Le choix sera vite fait, Boudin noir snacké, légumes au four, pommes de terre pour les garçons, je ne connais que deux établissements qui proposent cette recette basque, dès lors quand on y va, faut en profiter… et Cuisses de confit de canard poêlées, chicon rôti, houmous, grenailles et mayo maison aux herbes pour les filles !  Ça sent fort le sud dans nos assiettes, ce qui n’a rien de déplaisant, alors surtout ne changez rien !  Et comme pas d’entrée, nous en profiterons pour surfer sur une vague de desserts « tout chocolat » !

Du côté de la théorie des fluides, nous avons le choix entre un Chapeau Melon rouge de chez Jérémie Huchet et Les Âmes Galantes… après dégustation, ce seront finalement Les Âmes Galantes qui remporteront la palme, un très beau et sympathique vin du Château des Peyraux de 2022, mis en bouteille au Château par sa viticultrice, Marie Couderc, un vin non seulement sans sulfites ajoutés mais issus de vendanges manuelles de deux cépages, à savoir la Négrette et la Syrah.  Cerise sur le gâteau, tout du moins pour les moins jeunes, c’est la silhouette du séduisant Georges Descrières, alias Arsène Lupin, qui nous invite à ce voyage évoquant Rameau.

Loin d’être caché dans une ruelle tranquille, et plutôt proche de l’agitation des grands boulevards, ce petit restaurant n’attire pas l’œil au premier regard. Une façade modeste, quelques tables et chaises disparates posées dehors quand le soleil s’invite, et une ardoise griffonnée à la craie qui change régulièrement selon l’humeur du marché. C’est simple, sans tralala, mais on s’y sent bien dès qu’on pousse la porte.

À l’intérieur, une douzaine de tables à peine, des murs couleur crème décorés de quelques toiles et de plantes suspendues… mais rassurez-vous, ce n’est pas le genre d’endroit où l’on chuchote en arrivant, c’est même plutôt l’inverse, il faut dire que la souriante demoiselle qui va s’occuper de vous est espiègle et volubile, gouailleuse en diable, elle a le verbe haut et l’esprit frondeur, c’est un réel plaisir !

Derrière ce lieu, il y a Jérémy et Camille, deux passionnés. Lui, en cuisine, préfère troquer le luxe contre l’authentique, et elle, en salle, vous décrit, avec son franc sourire et sa manière rare de parler, le plat du jour comme si elle l’avait rêvé elle-même. Ils ne jouent pas aux chefs, ils font simplement bien les choses.

La carte est courte, toujours de saison, et le plat change selon ce que Jérémy a trouvé le matin chez les producteurs du coin. Une préparation simple mais goûtue et des vins très natures que Camille vous sert avec une anecdote.

C’est un lieu sans prétention, oui, mais on y revient comme chez des amis parce qu’on y mange divinement bien, parce qu’on y parle vrai, et parce qu’on sent que tout, ici, est fait avec amour.

Date de la visite : mercredi 9 avril 2025 (Déjeuner)

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