LE BRÉBANT… OÙ QUAND LA DALLE RENCONTRE LA DÉSILLUSION CHIC !

Fraîchement échappés du Whisky Live, autrement dit légèrement parfumés à la tourbe et à la bonne humeur, nous partons en quête d’un Graal comestible.  Première idée, le Bouchon Chartier. Premier problème, la file d’attente a la longueur d’un discours de mariage et la densité d’un métro ligne 13 un lundi matin.  Plan B obligatoire, sinon on finira par beurrer nos tickets de dégustation.

À deux pas du célèbre Bouillon, un grand établissement nous fait de l’œil.  Enfin… un œil genre “Viens, toi aussi dépenser un peu trop pour une soupe tiède”.  Impossible de savoir s’il s’agit d’un café, d’une brasserie, d’un restaurant ou d’un mirage. Mais on a faim, donc on entre, résignés mais courageux.

L’intérieur respire l’élégance parisienne revue par l’agence “Tourisme de luxe pour Américains en goguette”.  Tout en fredonnant « tu vo fa l’americano » de Renato Carosone, je sens que je vais payer ma fourchette en or massif, mais tant pis : l’appel du confit est plus fort que celui du portefeuille.

L’établissement à des heures de vol, fondé en 1865, il fut célèbre pour les dîners qu’y organisaient des personnalités et des membres de l’élite intellectuelle et artistique parisienne.  Depuis les sièges de Paris en 1870 et 1871 jusqu’à la visite des Tontons mitonneurs, pour sûr qu’il en a vu des choses !  On sent bien le poids de l’histoire qui pèsera probablement sur la note.

Après avoir sympathisé et rit avec nos voisines canadiennes, deux réelles « Honey » en goguette dans la ville lumière, nous passons à table.  Perso, j’ai repéré une entrée qui me parle, du Tarama de la célèbre « Maison Petrossian » (parce qu’on le vaut bien).  Y’a pas à dire, Petrossian, c’est du wow !  Mes tontons partent pour des Soupes de poisson « Maison Saiter à Trouville » avec croûtons et rouille maison, et des Œufs Mimosa.  Ce seront ensuite deux Confits de canard, un tartare de thon et des ravioles du Royans au foie gras.  C’est bon mais rien d’exceptionnel !  Tout arrive, tout se mange, rien ne transcende, ça ne déclenche ni standing ovation ni larmes de joie, c’est un peu comme regarder un épisode moyen de Top Chef : on respecte, mais on n’applaudit pas !

Et pour la fin, drame en trois actes…  Mon confit à moitié terminé, le serveur, probablement pressé d’attraper son dernier métro ou d’en finir avec la vie, décide de débarrasser la table… sauf mon assiette, que je défends à corps perdu comme un naufragé agrippé à sa bouée.  Bref, service moyen, addition salée, ventre tiède.  Le Brébant, c’est un peu la roulette russe du resto parisien : un jour tu as un serveur poète et un chef inspiré, le lendemain tu tombes sur un stage de désillusion gastronomique.  Dans l’ensemble, finalement, c’est pas mal, voire bien mais on espérait mieux.  Je peux vous assurer qu’il y a mieux à faire à Paris, ce ne sont pas les établissements de bouche qui manquent.

Une fois rentré, je vais sur la toile et là, les avis en ligne confirment… Certains chantent les louanges du lieu, d’autres crient à l’arnaque ou au « very bad trip ». Moi, je tranche : si vous cherchez une expérience authentique à Paris, ce n’est pas ici que vous trouverez le Graal, mais plutôt un bon sujet de conversation pour râler élégamment autour d’un café. Le Brébant semble être un endroit avec des hauts et des bas, offrant une expérience culinaire qui peut varier en fonction de la journée et du personnel en service.

Date de la visite : dimanche 28 septembre 2025 (Dîner)

Retrouvez-le sur la carte

Retour en haut