LE BON BOCK… ADRESSE EMBLÉMATIQUE DE MONTMARTRE À PARIS !

Avant de filer aux Grandes Halles de la Villette pour notre seconde journée au Whisky Live Paris, il nous faut nous restaurer et bien nous caler avant les nombreuses dégustations qui nous attendent, vous n’avez pas idée (Smiley !)

Ce midi j’emmène mes Tontons mitonneurs déjeuner dans le plus vieux restaurant de Montmartre, puisqu’il date de 1879.  On pousse la porte, nous sommes les premiers !  Wow !  J’adore ce style ancien… boiseries, peintures, fresques, lustres, vieux brol d’époque, piano, bougeoirs, lumière tamisée.  Je vous le dis, une fois la porte passée, c’est un réel voyage dans le temps.

Retour aux origines : le Montmartre bohème…  Le Bon Bock ouvre ses portes en 1879, à une époque où Montmartre n’est encore qu’un village perché au-dessus de Paris.  C’est alors un quartier d’artistes, de poètes, de cabarets et de peintres : Renoir, Degas, Toulouse-Lautrec, Utrillo, Modigliani, Picasso, tous y ont vécu ou fréquenté les lieux mythiques du coin comme le Chat Noir ou le Lapin Agile.  L’établissement devient rapidement un rendez-vous des artistes et intellectuels, dans la lignée des cabarets littéraires et des bistrots où on refait le monde entre un verre d’absinthe et une toile fraîchement peinte.

Alors que beaucoup de restaurants historiques ont disparu ou se sont transformés, le Bon Bock a, lui, survécu.  Il est même souvent cité comme le plus vieux restaurant de Montmartre encore en activité.  Bien sûr il a connu plusieurs propriétaires, mais tous ont veillé à préserver son authenticité.  Le lieu est resté fidèle à sa cuisine française traditionnelle (escargots, bœuf bourguignon, confit de canard…), et à son décor d’époque, soigneusement restauré.  Venez, je vous emmène dans un restaurant historique où l’on mange “comme autrefois”…

Bon, une mise en bouche s’impose… nous partons directement sur un Saumur blanc de chez Fabien Duveau, un Hunaudière 2024, vin de Loire au cépage unique, du 100% Chenin blanc.  Des arômes de fruits blancs, une fraîcheur assez marquée, une acidité vive mais équilibrée, et une tension minérale portée par le calcaire du sol.  Une belle longueur plutôt élégante, c’est parfait !

Passons aux choses sérieuses…  Douze escargots de Bourgogne, deux Os à moelle, ail confit et sel fumé, et un Pâté en croûte, volaille, foie gras et cèpes, et cornichons Malassol.  Pour les curieux, les Malassol sont des cornichons croquants, très frais, au goût doux et légèrement lactofermenté, on est entre le légume frais et le pickles, le tout en provenance de Russie ou d’Ukraine.  Que voilà de plaisantes entrées !

Poursuivons avec deux Magrets de canard sauce Suzette et pommes grenailles fondantes, et deux Médaillon de joue de bœuf confite, sauce bourguignonne, lard séché et purée.  La joue de bœuf confite est une tuerie, on se régale !

Profitons-en pour descendre dans la Vallée du Rhône avec un Saint-Joseph 2023 de chez Christophe Pichon, un mono-cépage 100% Syrah.  Un nez assez expressif, on est sur des fruits noirs (mûre, cassis), et des épices comme le poivre gris, avec quelques touches de torréfaction ou de cacao.  En bouche, un vin riche, avec une matière assez veloutée, des tanins en général fins, une bonne acidité et une fraîcheur qui maintient l’équilibre. On retrouve les fruits noirs confiturés ou compotés, parfois des notes d’épices ou de réglisse, et une bonne longueur.  C’est parfait une fois de plus !

Alors, étymologiquement, un bock est une chope de bière, et “bon bock” signifie littéralement “bonne pinte”, le symbole d’un bon moment entre amis. C’est exactement ce que nous avons trouvé ici. Un accueil, un personnel super sympa, de belles assiettes, des cuissons maîtrisées, de la sympathie, des sourires… que demander de plus ? Quittez les pièges à touristes qui pullulent du côté du Sacré-Cœur ou encore de la place du Tertre et venez vous encanailler dans le Paris de la Belle-Epoque !

Date de la visite : dimanche 28 septembre 2025 (Déjeuner)

Retrouvez-le sur la carte

Retour en haut