LA MARELLE… DE LA TERRE AU CIEL EN TROIS SERVICES !

Ce soir, direction Louveigné avec Marcello, l’homme qui danse le tango même en faisant la vaisselle.  Il a décidé de me faire découvrir son repère gourmand, un resto qu’il pourrait surnommer « sa petite Madeleine du terroir »… Bon, autant dire que je suis curieux.  Nous voilà donc à Louveigné, charmant petit village posé comme un galet dans l’Ardenne liégeoise, parfait pour une balade digestive ou un week-end à base de nature, de silence et de produits locaux.

Bien qu’il fasse très chaud, genre il fait si chaud que même les cigales demandent un mojito, nous optons tout de même pour un dîner en salle.  Pourquoi ? Parce que je veux m’imbiber (dans le bon sens du terme) de l’ambiance.  Le cadre est chouette, cosy, lumières tamisées, déco soignée, on dirait le salon d’un esthète aux très bons goûts, et non pas les rideaux en velours orange de ma tante Yvonne (Blink !)

Deux menus à la carte : un menu de saison et un menu thématique autour de… l’asperge.  Oui, l’asperge dans tous les plats.  Je ne suis pas anti-tige verte, mais là, on risquait peut-être la surdose.  Courageux mais pas téméraires, on choisit donc la voie de la diversité.  Nous prenons chacun des plats différents, afin de piocher allègrement dans l’assiette de l’autre (le Gourmandiseur en mode Gueuleton, c’est aussi ça !).

Arrive une accorte demoiselle, souriante, et aussi efficace qu’un métronome suisse.  Apéro en main, viennent les premières mises en bouche : une soupe d’asperges (évidemment) et une polenta au chorizo.  Verdict : le potage est très bon… mais la polenta joue clairement dans la cour des grands. Un début prometteur.

En entrées, Mousse de foie gras avec noisettes et poires, et un Tartare de thon rouge agrémenté de pomme, concombre, menthe et tzatzíki (oui, ça fait beaucoup sur le papier, mais ça matche).  Le foie gras est fondant à souhait, long en bouche, la poire apporte un « peps » certain.  Et le tartare ?  Frais, équilibré, croquant — bref, on se régale.

Les plats arrivent… Filets de rougets au pesto d’ail des ours, purée aux olives et fenouil grillé (Bim ! Saveurs méditerranéennes), et Magret de canard à la mangue.  Rien à redire, cuisson maîtrisée, assiettes bien dressées, et surtout, le goût au rendez-vous. On n’est pas venus pour rien !

On zappe les desserts (pas de place, et puis faut garder sa dignité), mais on dit un grand oui au plateau de fromages.  L’ardoise propose un fromage d’Abbaye, un Camembert parfaitement affiné, un chèvre cendré (je crois reconnaitre direct le Sainte-Maure avec sa petite paille au milieu, comme une signature), et un bleu pour terminer, histoire de clore avec un peu de panache lacté.

Du côté de la théorie des fluides, on commence sur un Pinot Noir 2021 de la maison Balthazar Fry. Léger, fruité, élégant — parfait avec la chaleur ambiante.  Bon, j’avoue, j’aurais préféré un rouge de Loire (mon péché mignon), mais faute de grives, on boit Fry.

Le Pinot Noir étant tombé au champ d’honneur, pour le fromage, on nous propose un Negroamaro 2023 de chez Bottesini.  Ce Negroamaro est effectivement de qualité.  Monocépage, robe sombre, tannins doux, belle fraîcheur, une vraie réussite du Salento.  Merci, l’Italie !

Conclusion ? Si vous passez par Louveigné ou que vous vous perdez volontairement dans l’Ardenne liégeoise, faites une halte ici. Ce petit restaurant est une petite pépite bien planquée, parfaite pour se régaler sans chichi. Merci Marcello pour cette divine surprise, et à la prochaine danse !

Date de la visite : vendredi 13 juin 2025 (Dîner)

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