
Il est parfois intéressant d’écouter ce que d’autres racontent.
Je suis tombé en plein milieu d’une conversation qui au fil de la discussion m’a semblé plus qu’intéressante…. La découverte d’un nouveau restaurant ! Je connaissais déjà l’endroit pour y être venu de nombreuses fois, mais ça c’était il y a bien longtemps.
Nous sommes vendredi soir, la flemme de cuisiner, mais ma petite flamme intérieure est prête à illuminer mon palais de nouvelles découvertes gustatives. Allez hop ! Je décroche le téléphone et me renseigne sur la disponibilité d’une table, rendez-vous est pris pour 19h30.
Un nouveau restaurant dans un cadre très, très, très cosy, couleurs sobres, accueil chaleureux, tout a bien changé depuis ma dernière visite. Avant c’était une brasserie de la pêcherie, c’est à présent devenu un restaurant chic.
Laura et Yvan nous accueillent et nous emmènent à notre table.

Ambiance feutrée, jolie table bien dressée.
La carte nous est présentée et seul le menu 4 ou 5 services est proposé. Nous avons opté pour cette première fois pour le 4 services.
Pour bien commencer notre soirée, un apéritif… les classiques sont présents, Nath partira sur un classique Spritz, Maximus pour un Hugo, et moi, Papou-San, ce sera un gin Hendricks avec un tonic Mediterranean. Que du classique mais très bien servi.
Les premières mises en bouche nous sont présentées… En premier, un tartare de betterave rouge et crème de raifort, suivront ensuite un ceviche de dorade servi en tartelette et une part de lard en cuisson basse température laqué miel/soja.
La première entrée arrive, ce sont des asperges blanches, citron et mousse de lait battu. La seconde entrée, elle, est composée de pomme de terre, coques, beurre blanc et poutargue.
Nous accompagnons cette dernière d’un vin blanc des cotes Catalanes Villa Cora de chez Laurent Battle, assemblage de grenache et de muscat d’Alexandrie, belle fraîcheur et puissance aromatique autour des fruits exotiques et des zestes d’agrumes.
La poutargue, aussi appelée boutargue, est une spécialité présente dans les pays du pourtour Méditerranéen. La poutargue est une poche d’œufs de mulet, salée et séchée. C’est une spécialité rare et luxueuse, connue depuis l’antiquité. La poutargue trouve l’origine de son nom du Provençal (boutargo) et de l’Italien (bottarga).

Le plat est une pièce d’agneau en deux services, tout d’abord la selle dans une cuisson parfaite, rosée à cœur avec son accompagnement de carottes et navets glacés, purée de céleri rave et jus corsé au thym et ensuite la panoufle confite.
La panoufle est un morceau de viande grasse recouvrant les côtes. En fait, la « panoufle d’agneau » désigne une couche de graisse située sur les côtes d’agneau, notamment sur la selle d’agneau. Cette graisse peut être préparée de différentes manières, notamment en la faisant cuire à sec dans une poêle. Elle est souvent utilisée pour agrémenter la viande d’agneau, soit en la plaçant au-dessus, soit en la réduisant pour créer une sauce.
Côté théorie des fluides, le plat sera accompagné par un Saint Joseph rouge 100% Syrah de chez Lionel Faury avec ces arômes de fruits rouges sauvages, agrémentés d’arômes épicés.
Perso, une fois n’est pas coutume, j’ai craqué pour le fromage, une belle sélection.
Nous terminerons cette nouvelle découverte par un dessert quelque peu déstabilisant, fenouil finement taillé, tuile de meringue à l’aneth, crème de mascarpone et sorbet de sauvignon, juste équilibre entre saveur anisées, crème, sucre et fraîcheur. Le café gourmand et ses mignardises sont également un délice.
