
CHEZ PAUL… UNE PLONGÉE DANS L’AMBIANCE D’UN VÉRITABLE BISTROT PARISIEN !
Nous sortons à l’instant de l’Opéra Bastille, « La Flûte Enchantée » tint sa promesse, car éponymement, elle nous enchanta ! Nous n’avons pas encore distribué les rôles entre nous, qui de Marcel ou du Gourmandiseur enfilera la veste de Tamino ou de Papageno ? C’est guilleret que nous prenons la direction de « Chez Paul », chaudement recommandé pour les après-spectacles. Qui sait, peut-être y rencontrerons-nous Pamina, la fille de la Reine de la nuit, ou encore la trépidante et charmante Papagena, la dame-oiseau, qui, de son côté joyeux et insouciant, nous a littéralement séduit.
Dès la porte poussée, on plonge dans le Paris du siècle dernier, on est de suite sous le charme de par l’ambiance chaleureuse qui y règne, et de par sa décoration, subtil mélange de charme rétro et d’authenticité, banquettes en cuir rouge, nappes à carreaux, miroirs anciens et boiseries donnent au lieu une atmosphère nostalgique. On nous avait promis un bistrot traditions, c’est gagné !
On nous installe dans l’arrière-salle tant il y a de monde du côté bar, et directement Côme, notre chef de salle, se met à notre service, service qu’il assurera de main de Maître jusqu’à notre départ. On ne peut que l’en remercier, et pour son travail, et pour sa sympathie innée.

Un verre de vin blanc comme apéritif, le temps de lire la longue carte des mets, je suis aux anges, il y a tout ce que j’aime, le plus dur sera de choisir car vous n’êtes pas sans savoir que choisir, c’est renoncer ! Cruel dilemme, mais mon ami Marcel trouve la parade à cette situation, « C’est simple » me dit-il, « Fais toi plaisir et partageons ! Après l’Opéra, gourmandisons de concert ! »
Nous commencerons dès lors par une très belle terrine de campagne du Chef faite maison et agrémentée de ses piments basques, ainsi que d’une des spécialité « Maison », à savoir des Rillettes de lapin au romarin. Tout est délicieux et délicieusement authentique, on sent les recettes de traditions, une cuisine comme on n’en trouve plus trop, des plats non galvaudés par l’industrie. Ici on vous donne du bonheur à l’état pur !
En plats, nous partagerons une Tête de veau et sa cervelle, accompagné d’une excellente gribiche et de légumes du moment, et de la Joue de bœuf braisée au vin des Corbières, et son trio de carottes confites. La joue pourrait se défaire avec le dos d’une cuillère tant sa cuisson fut parfaite, on sent le plat mijoté par excellence, et quant à la tête de veau, elle tient toutes ses promesses. Merci à Alexis du « La Mi Fa » où nous avons déjeuné ce midi, de nous avoir conseillé cette excellente table !

Du côté de la théorie des fluides, nous retournons à nouveau dans La Loire avec un Touraine de Henry Marionnet du Domaine de la Charmoise, un 100% Gamay, cépage typique de la Loire, apprécié pour sa fraîcheur et sa gourmandise, millésimé 2022, qui lui confère une belle maturité et une expression fruitée plutôt intense. Prenons également en considération le fait que ses raisins sont exclusivement et entièrement cueillis à la main. Une fois dans le verre, on retrouve un rouge rubis éclatant, et des arômes dominants de fruits rouges frais avec des notes florales et épicées. Une fois en bouche, il fait preuve d’une belle vivacité, de souplesse et de fraîcheur, dont se dégage des tanins délicats. Nous sommes conquis par ce vin idéal pour accompagner des moments simples comme ce soir !
Ce n’est pas tout, encore merci à Côme de nous avoir proposé, comme bonnet de nuit, la Vieille Prune de la Maison, pour ne pas dire la Vieille Prune de… Je ne vous dis pas les disgressions bienveillantes et bon enfant qui suivirent en évoquant la dame des lieux. (Smiley)
