CARUSO… QUAND TOUT EST SIMPLEMENT BIEN ET BON !

En ce jeudi d’Ascension, Le Gourmandiseur et moi avons envie (Ah bon ?) d’aller casser la croûte sur le temps de midi.  Pas simple de trouver une adresse ouverte un dimanche midi, mais Bernard me suggère une adresse dans le quartier de Droixhe, à Liège, le Caruso.  En dehors d’un cinéma qui existe là-bas depuis des années (Le Parc), Droixhe n’a pas la réputation d’attirer les curieux, encore moins les touristes.  Peu importe, soyons fous !

Quand vous arrivez devant l’entrée du restaurant, force est de constater qu’il dénote par rapport à son environnement.  Vous entrez dans une forme d’élégance moderne, chaleureuse malgré tout par le choix des couleurs du mobilier et de la peinture murale.  On sent une volonté de se positionner en restaurant gastronomique.  La cave à vins, stratégiquement installée près du comptoir, attire nécessairement les regards et invite à la découverte de ses trésors.  Le patron nous apprendra que le restaurant existe depuis 1979 et qu’il l’a repris de son père en 2016, avant d’effectuer les travaux de rénovation en 2018.  La dynastie Caruso est dans la place, et en passant, nous faisons un clin d’œil à Gianni Caruso de chez Basta !

Nous sommes les premiers installés, mais beaucoup des 80 places vont se remplir, notamment avec des habitués.  Un garçon bien aimable vient prendre notre commande d’apéros.  J’opte pour un prosecco, assez plaisant, tandis que mon alter ego joue la carte de la fidélité avec son Campari soda, et que nous avons droit à une mise en bouche composée de saumon gravlax et d’une macédoine de légumes.  Un peu de fraîcheur et de mâche sous la dent nous ouvre l’appétit, d’autant que ce départ gustatif, si même il ne brille pas par son originalité, nous emplit le palais d’agréables textures et saveurs.

Place aux solidex.  En entrées, des scampis et noix de Saint-Jacques snackés, pomme de terre écrasée à l’huile d’olive à l’ail fumé et gratinée au Bel Paese, ainsi que des ravioles de pâtes fraîches farcies à la ricotta et épinards, crème d’épinards, tomates cerises confites et burrata.  Les scampis et noix de Saint-Jacques sont savoureux, servis dans une sauce onctueuse, assaisonnée délicatement.  Les noix auraient pu être davantage snackées et légèrement moins cuites à mon goût.  Quelques secondes d’inattention, peut-être.  Il n’empêche que le résultat me plaît.  Réussite totale également du côté des ravioles.  On se trouve clairement face à du fait maison, avec une pâte cuite à la perfection et une farce résolument gourmande.

En plats principaux, nous commandons la couronne d’agneau braisée au four, légumes grillés et pommes au four, de même que l’escalope de veau ‘Caruso’ (aubergines, tomates cerises baby, mozzarella, tomates séchées, lardo di Colonnata et huile de basilic).  L’agneau n’est pas bon, il est remarquable !  Légèrement croustillant à l’extérieur, rosé et tendre en dedans, et d’une sapidité extraordinaire !  Une fameuse claque pour le palais, assortie d’une belle générosité dans l’assiette.  La béarnaise maison, pourtant exceptionnelle, restera malheureusement en grande partie dans sa saucière, tant le goût de la viande se suffit à lui-même.  Quant à l’escalope, je me régale.  Pas question d’une viande caoutchouteuse, insipide et ennuyeuse, d’autant que l’association des ingrédients rend le tout délicieusement équilibré.  Une escalope qui se coupe sans effort, s’apprécie sans faim.  Chapeau au cuistot !

Et les liquides, dans tout ça ?  Nous commençons en légèreté et fraîcheur avec un vin sarde, un Audarya Monica di Sardegna 2023.  Un vin gentil, attractif, sur les fruits rouges frais.  Légèrement floral, il se caractérise par une bonne acidité vivifiante et une belle rondeur.  Mais bon, nous préférons le castard en costard.  Le patron nous suggère un rouge qui nous subjugue : un Serpara” Aglianico del Vulture Superiore DOCG 2017.  Aucune comparaison possible avec le précédent.  En bouche, c’est toute une partition qui se joue, avec des notes de violettes, de lavande, d’épices exotiques et de mûres citronnées.  Souple et soyeux, il fait la part belle aussi aux fruits rouges et noirs minéraux, tandis que sa pointe d’acidité lui assure une jolie fraîcheur.  Un vin que le serveur a carafé devant nous.  Quelle gourmandise et quel bonheur !

Arrive ensuite l’incontournable Irish coffee, préparé avec un whisky… écossais, mais surtout une crème au shaker !  Pas mal du tout.  Un whisky davantage marqué, plus puissant en goût aurait probablement mieux convenu, mais nous n’avons pas boudé notre plaisir.  Pas plus d’ailleurs par après, avec les grappas (barriquées en fûts de Barolo) offertes par Bruno.  Une dinguerie de derrière les fagots !

Le mot de la fin…
Quand vous entrez dans un restaurant à 12h15, que vous en sortez à 17h30 après n’avoir pris que deux plats, faut-il encore vous faire un dessin pour décrire l’expérience vécue ? Je ne sais pas si on peut qualifier la cuisine de gastronomique. Toujours est-il que voici encore une adresse que vous recommandons pour un ensemble de choses : la qualité des plats, l’aménagement des lieux, la vaisselle et le service. Grand merci à Bruno et au personnel pour leur professionnalisme, leur gentillesse et leur accueil.
Le Gourmandiseur me glisse à l’oreille qu’il y retournera, pour sûr, avec ses Myrmidons tout prochainement !

Date de la visite : jeudi 29 mai 2025 (Déjeuner)

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